Au restaurant

Cave de la Gironde à Bordeaux

Au 36 de la rue Moulinié Thierry, caviste indépendant, a eu la bonne idée de rencontrer Léa qui mitonne de bons petits plats pour le plus grand plaisir des clients de la cave.

Bien sûr, on peut y venir pour acheter son vin, mais aussi pour déguster un verre ou/et manger une assiette.

Mais la particularité de cette cave c’est que l’on peut aussi y déjeuner ou dîner.

Une grande table d’hôte trône au milieu de la pièce pour accueillir une douzaine de convives.

 

Trois tables de quatre à cinq couverts sont situées sur le côté de la pièce, quelques chaises et tabourets en Formica sur un carrelage ancien nous ramène presque aux années soixante !

 

Imaginez l’ambiance le midi ou le soir quand toutes les tables sont occupées, que Léa œuvre aux fourneaux, pendant que Thierry parle de ses vins avec passion.

 

L’endroit est chaleureux et le petit blanc d’Alsace l’est autant : Edelzwicker du domaine Saint-Rémy.

 

Ce  vin sec assez léger et remarquablement fruité provient de plusieurs cépages locaux comme le Sylvaner, le Riesling, le Muscat blanc à petit grains, le Gewurztraminer, le Pinot blanc et le Pinot gris.

C’est un des rares vins blancs alsaciens d’assemblage qui, de plus est commercialisé dans une bouteille de 100 centilitres.

Une merveille en bouche pour se faire le palais en attendant le repas !

Installés sur la grande table en bois, Thierry nous conseille un vin blanc qui devrait accompagner de façon harmonieuse les plats cuisinés par Léa aujourd’hui.

Nous goûterons un Muscadet de Sèvre et Maine 2018 Moulin de la Justice du domaine Julien Braud.

 

Ce vin de Loire sec et droit comme un i laisse la bouche nette pour apprécier le velouté de légumes d’automne à l’huile de roquette.

 

Les ravioles de crevettes aux agrumes, crème d’agrumes, émulsion de bisque et poudre de cerfeuil sont faites pour  dialoguer avec le Muscadet très minéral.

 

Le vin, iodé et parfumé exprime des notes de pamplemousse et les ravioles, avec une finale d’orange, ne peuvent nous laisser indifférents. Nous finissons donc la sauce avec gourmandise !

Quand je vous disais que ces deux sont faits pour dialoguer. Ils ont tellement de choses à dire !

Léa a réalisé la recette de la maman de Thierry pour la poitrine de veau farcie avec des légumes mais y a rajouté un peu de jambon bellota du Pays Basque.

 

Ce plat est servi avec des légumes rôtis : panais et cerfeuil tubéreux.

 

Passées les notes citronnées qui se découvraient avec les ravioles de crevettes, le vin de Julien Braud dévoile maintenant des arômes de fruits blancs qui, se mariant avec  la douceur des panais et cerfeuil tubéreux, nous laisse une belle finale ronde et soyeuse.

Après cette cuvée parcellaire élevée 20 mois sur lie, ce vin blanc certifié bio nous donne envie de s’évader à la diagonale de la Loire-Atlantique pour se rendre en Côtes de Provence afin de déguster un vin rouge, certifié bio lui aussi, élaboré par la famille Brotons à Cotignac dans le Var.

Le Chemin du Clos de l’Ours en millésime 2020 est d’une couleur rouge foncé et dégage des arômes épicés.

 

Il accompagne allègrement un brownie à la noix et crème anglaise nappé de sauce caramel.

 

Les cépages emblématiques de la région comme le Grenache, le Mourvèdre et la Syrah, nous procurent un plaisir immédiat et gourmand.

Comme il restait en cuisine une portion de flan pâtissier, nous ne pouvons que nous laisser tenter.

 

Commandé pour la fin du repas, cette merveilleuse cuvée du Clos de l’Ours fait aussi office de dessert puisque la finale nous rappelle le goût des cerises confites à la liqueur.

Du soleil, de la puissance, de la rondeur … bref, du grand plaisir !

Un grand merci à Léa pour sa cuisine savoureuse et à Thierry pour son accueil chaleureux et sa passion des vins.

 

Retenez bien cette adresse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *