Dégustations vins et produits

Château Vray Canon Boyer 1979

Les vignes de ce vin rouge de l’appellation Canon-Fronsac, à quelques kilomètres à l’ouest de Libourne, dominent la rive droite de la Dordogne et bénéficient d’une exposition optimale sur le coteau.

 

La Place de Bordeaux a toujours attribué une très bonne note au millésime 1979, mais qu’en est-il aujourd’hui, 42 ans plus tard ?

 

Je me suis posé cette question en retrouvant une bouteille dans ma cave et je l’ai posée délicatement dans le séjour avant de la déboucher le lendemain.

 

Ayant un couple d’amis qui venait dîner vendredi soir 1er octobre 2021, j’ai décidé d’en avoir le cœur net en ouvrant la divine bouteille aux alentours de 16h.

 

Le vin n’a pas coulé. Après avoir découpé la capsule, le bouchon semble sec sur le dessus et maintenant il faut l’ôter.

 

Armé d’un vieux tire-bouchon en cep de vigne avec une vrille fine et bien recourbée à son extrémité, je transperce le bouchon très délicatement pour le faire remonter sans le casser.

 

L’opération est délicate mais pas insurmontable !

 

Ouf, ça y est, mon nez va bientôt être en contact avec les effluves du Canon-Fronsac.

 

Pas d’odeur désagréable ! Mais laissons-le s’oxygéner.

 

Placée debout sur le buffet, la bouteille a attendu sagement que je la goûte vers 19h afin de savoir si elle serait buvable.

 

Pas de défaut apparent.

 

Vivement l’heure du repas pour le diagnostic !

 

Après avoir mis nos papilles en effervescence avec un jeune champagne et s’être préparé le palais avec un vin blanc sec, vif et fruité sur l’entrée, l’heure de la dégustation de ce vin de 42 ans a sonnée !

 

La robe est d’un rouge profond avec une bordure légèrement tuilée et il n’y a pas de dépôt en suspension dans le verre.

 

Le nez s’avère discret et le vin a peut-être besoin de s’ouvrir.

 

En bouche, il est délicat. Le fruit s’est estompé et le vin est un peu fatigué … mais loin d’être mort !

 

En goûtant de tels vins il ne faut pas s’attendre à une explosion de saveurs, mais plutôt à des notes de cuir et de sous-bois. Mais celui-là ne s’inscrit pas dans ce registre, il joue une partition douce et sensuelle et se découvre doucement, petit à petit.

 

C’est toujours une émotion forte que d’imaginer, plus de quarante ans en arrière, le travail du vigneron qui ne pensait sûrement pas qu’un fou garderait sa bouteille aussi longtemps avant de la boire !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *