Dégustations vins et produits

Le gratton de Lormont

J’ai retrouvé un des goûts de mon enfance avec le gratton de Lormont acheté dans la boutique Les bonnes choses d’Aurélie  dans le vieux Lormont, pratiquement au pied du pont d’Aquitaine, sur la rive droite de la Garonne.

 

On peut y accéder par bateau depuis Bordeaux, puis remonter la rue du Général de Gaulle tout droit jusqu’au 15 de la place Auberny.

 

Là, une épicerie de quartier, ouverte en juin 2021, propose aussi bien du bœuf de Galice, de la coppa italienne, du jambon espagnol que du Champagne, du vin, du fromage et des légumes … sans oublier le fameux gratton de Lormont.

 

L’établissement fait même restaurant midi et soir, mais il est prudent de réserver.

 

Bref, ayant découvert cette ancienne spécialité régionale inventée au 19ème siècle en bas de la rue du Général de Gaulle, je repars avec 1 kilo (qui me parfume agréablement la voiture) avec l’intention de le déguster dès le lendemain avec un ami.

 

Pour tout vous avouer, je n’ai pas pu attendre, et le soir même j’ai entamé la tranche pour vérifier que l’odeur dégagée correspondait bien au goût que j’imaginais depuis quelques heures.

 

Ah oui ! J’ai bien affaire à l’authentique gratton de Lormont confectionné avec du gras, de l’épaule et du maigre de porc.

 

La recette serait jalousement gardée par Stéphane Escassut qui fut apprenti dans la charcuterie du bas de la rue – fermée depuis 2004 – et qui confectionne le produit avec les associés de la boutique, Aurélie Blay et Boubker Ejnaini.

 

Vendredi 11 mars, enfin l’heure du dîner ! Nous allons pouvoir déguster avec notre ami, ce beau morceau de charcuterie.

 

Pour accompagner cette entrée, un vin de copains, un Bordeaux de la rive droite composé des cépages Merlot et Cabernet Franc : Le Petit Comptoir, propriété de la famille Mingot à Savignac-de-l’Isle.

 

Ce panier de fruits rouges, nous ravit le palais et s’acoquine avec les saveurs du gratton qui ne demande qu’à être goûté et regoûté.

 

Quel plaisir, quelle émotion … bref, quel bonheur !

 

Devant de tels produits authentiques et naturels on ne peut être que gourmands !

 

Pour continuer le repas, mon épouse a préparé un pot-au-feu avec du bœuf de race bazadaise en provenance de la ferme Gendron à La Chapelle Grésignac dans le Périgord Blanc.

 

Pour se marier avec l’onctuosité de ce plat, je propose un Bourgogne de 32 ans qui devrait nous convenir après cette entrée si gourmande.

 

Il s’agit d’un Nuits-Saint-Georges 1990 que j’ai ouvert dans l’après-midi pour le laisser s’aérer lentement jusqu’à l’heure d’être servi.

 

Le nez dégage des arômes de cuir, d’encaustique, et laisse imaginer une sucrosité et une douceur veloutée.

 

Effectivement, en bouche, le palais se tapisse de velours et de notes de fruits rouges très mûrs.

 

Elégance et légèreté pour un vin tout en dentelle.

 

Ce nectar soyeux nous caresse avec une écharpe de soie. Il nous enrobe en douceur.

 

Extraordinaire découverte de ce vin de 32 ans avec un nez très surprenant.

 

En résumé : Du confit, du cuir, des fruits très mûrs, un nez magnifique avec une bouche qui confirme les sensations premières en nous procurant un plaisir immédiat tout en finesse qui se termine en nous quittant doucement sur la pointe des pieds.

3 commentaires

  • Blay Aurélie

    Bonjour, il est dorénavant en vente exclusive au Bistruc en bas du vieux Lormont, depuis décembre 22, ponctuellement, en mode événementiel 😊
    Aurélie perpétue la tradition lormontaise…

  • HOURTIGUET

    J’ai des regrets de n’avoir pas pu participer à ce dîner , j’en ai l’eau à la bouche à la lecture de l’article.
    Merci

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