Château Vray Canon Boyer 1979 – Suite

Depuis vendredi 1^er octobre, il me reste un peu de Vray Canon Boyer 1979 que j’ai rebouché de façon non hermétique avec un bouchon à base de bioplastique et gardé soigneusement dans la cuisine.

 

Ce midi, j’ai terminé les dernières gouttes de ce vin de Canon-Fronsac, avec quelques pommes de terre du jardin que j’ai faites sautées avec un peu d’huile d’olive et deux rognons d’agneau cuits à la poêle.

 

Quel mariage !

 

Il y a pratiquement 5 jours j’écrivais que le vin était un peu fatigué après 42 ans de bouteille, mais loin d’être mort !

 

Il a survécu à plus de 4 décennies et s’est réveillé en super forme après une petite cure d’oxygénation en me racontant une autre histoire.

 

Celle de l’époque où nous prenions le temps de déguster en découvrant les vignobles de Fronsac et Canon-Fronsac pendant 2 jours avant la gerbeaude, celle où M° Froidefond pratiquait les intronisations sur le Tertre, enfin celle où j’avais 42 ans de moins !

 

Les saveurs qu’il m’a chuchotées ce midi étaient douces et tendres, suaves et délicates et jusqu’à la lie il s’est exprimé clairement.

 

Il m’a fait passer un message que je voudrais partager avec vous : si vous trouvez de vieux flacons, ouvrez-les avec délicatesse en pensant toujours au travail de la vigne et du chai pour que le vin arrive dans votre verre. Soyez indulgent à son égard et essayez de le comprendre. Parfois il ne parle pas très fort, mais il aura toujours quelque chose à vous dire.

 

Soyez respectueux et aimez-le, il vous le rendra !