L’appel du 18 juin : le 7 à Bordeaux
Après l’annonce de Jean Castex, Premier Ministre du Président Emmanuel Macron, de ne plus obliger le port du masque en extérieur à partir de jeudi 17 juin 2021 car les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 semblent pouvoir être assouplies, un vent de liberté souffle sur la France.
Aussi, après les orages de la nuit dernière et les températures maintenant respirables, nous décidons d’aller à la Cité du Vin à Bordeaux pour admirer l’exposition temporaire : Boire avec les Dieux.
Arrivés en fin de matinée, le peu de monde pour visiter cette exposition nous permet de prendre notre temps et d’en profiter pleinement.
Transporté dans le monde de Dyonisos dès l’entrée de l’exposition, je m’attarde sur une inscription ainsi rédigée :
Boisson des dieux, des héros et des rois, le vin apaise la soif, dissipe la tristesse et rend amoureux. Boisson délectable, on ne pouvait donc l’imaginer que comme un sublime cadeau fait aux hommes.
Ça commence bien ! Je sens que je vais aimer cette exposition !
Effectivement, une heure et demie après, j’ai faim et soif de ce nectar des dieux.
Nous prenons l’ascenseur jusqu’au septième étage où une table nous attend au restaurant panoramique le 7 qui nous offre une magnifique vue sur Bordeaux, sur la Garonne et le Port de la Lune.
Bien installés, une jeune femme, Maître de chai au château Larrivet Haut-Brion, nous propose de déguster un verre de vin blanc sec de la propriété : les Demoiselles de Larrivet Haut-Brion appellation Pessac-Léognan 2018, car aujourd’hui vendredi 18 juin, depuis hier jusqu’à dimanche c’est Bordeaux fête le vin.
Certes, ce n’est pas comme les autres années où nous pouvions découvrir, sur les quais, les appellations de la région et surtout les déguster pendant 3 jours. La pandémie reste toujours un handicap pour ce genre de manifestation et seuls certains restaurants proposent quelques dégustations promotionnelles.
Ce vin, frais et parfumé, élaboré majoritairement avec le cépage Sauvignon, est assez typique des vins de l’appellation Pessac-Léognan.
Mais aujourd’hui, j’ai envie de voyager. Vive la liberté !
Mon choix se porte donc sur un Saint-Péray 2014, lieu-dit Hongrie, de chez M. Chapoutier. Ce vin de la vallée du Rhône, issu d’une culture biologique et biodynamique, me surprend tout d’abord par son nez particulier.
Elaboré à partir de cépages Roussanne et Marsanne, il s’avère surprenant avec des notes de fruits cuits. Le premier contact me surprend tellement que je demande à la sommelière son avis professionnel.
Au cours du repas, les notes acidulées s’accordent avec le cabillaud, quinoa aux petits légumes et beurre blanc au combawa choisi par mon épouse, et forme un accord parfait avec mon plat : Ris de veau croustillant au beurre mousseux, petits pois, oignons nouveaux, lard fumé et sauce bordelaise.
Si la première approche du vin a bousculé mes habitudes gastronomiques, petit à petit nous avons fait connaissance et à la fin du repas nous étions prêts à échanger davantage. Je voulais voyager et voici le bonheur des rencontres !
Les desserts terminent royalement ce repas.
Copacabana : Mousse de noix de coco, cœur coulant aux fruits exotiques, streusel amande, coques chocolat Caraïbes, mini mojito, sorbet ananas.
Tarte chocolat déstructurée : Sablé chocolat, mousse chocolat Manjari et Tanariva, namelaka Dulcey, tuiles au grué de cacao, noisettes caramélisées, crème glacée caramel beurre salé.
Allez, un dernier verre de ce nectar pour tutoyer les Dieux en admirant la Garonne qui, après l’orage de cette nuit, a pris des couleurs de crème caramel !
A très vite pour une nouvelle découverte.